Et si la Guerre contre le terrorisme n’avait jamais existé ? Que l’on soit d’accord ou non avec la politique menée par la famille Bush, le père et le fils ont façonné le monde tel que nous le connaissons. Cependant, le destin de la famille Bush, des États-Unis, voire du monde, ne s’est joué qu’à un tir de canon.
Seconde Guerre Mondiale : George H. W. Bush, un pilote rescapé
Lors de l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale, George H. W. Bush était l’un des plus jeunes pilotes de l’armée. Le 2 septembre 1944, il est envoyé dans les eaux du Pacifique pour bombarder une île stratégique pour le Japon : Chi Chi Jima. Les 20 000 soldats présents sur l’île étaient à l’affût de la moindre attaque.
Neuf aviateurs font partie de la mission. Ils sont rapidement pris sous le feu incessant des défenses japonaises. Les bombardiers s’enflamment, deviennent incontrôlables. Seulement deux pilotes parviennent à s’éjecter. Un seul parachute s’ouvre : celui de George H. W. Bush. Au bout de quatre heures de lutte contre le courant et les patrouilles japonaises, un sous-marin l’a secouru. Ses huit camarades sont capturés, torturés puis exécutés. Des années plus tard, les enquêtes révèleront qu’ils ont été dévorés par des officiers japonais.
De la Guerre froide à Daesh : la famille Bush omniprésente
Et si le 41ème président des États-Unis avait terminé, comme ses camarades, entre les mains de soldats affamés ? Avec plus de 12 ans à la tête des Etats-Unis, si George H. W. Bush, puis son fils, n’avaient jamais existé, notre réalité aurait été toute autre.
Avant d’être élu président, George Bush père a dirigé la CIA lors d’une période aux répercussions encore palpables : l’opération Condor en Amérique Latine. La CIA a participé secrètement à cette opération orchestrée par plusieurs régimes autoritaires pour réprimer leurs opposants politiques.
Une fois élu président en 1988, ses décisions rythment la fin de la Guerre froide, la réunification allemande et le démantèlement de l’URSS. En réponse à l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein en 1990, George H. W. Bush dirige une coalition internationale, soutenue par l’ONU, aboutissant à la première guerre du Golfe.
Quelques années plus tard, son fils, le 43ème président des États-Unis, affronte le plus lourd attentat commis sur le sol étasunien. Les attaques du 11 septembre 2001 déclenchent un épisode particulièrement controversé : la seconde guerre du Golfe.
George W. Bush, convaincu de liens présumés avec Al-Qaïda et de la détention d’armes de destruction massive par l’Irak, ordonne une intervention. L’ONU et les pays habituellement alliés la désavouèrent. Ce fut le début de la « Guerre contre le terrorisme », une campagne militaire désormais connue de tous.
Plus de 100 000 civils sont tués, la guerre civile fait rage, l’État islamique au Levant, ou Daesh, prolifère. Les troupes américaines se retirent en 2011. Ce qui devait être une guerre éclair a duré plus de sept ans et a plongé l’Irak dans un chaos dont les cendres recouvrent encore le pays.
Et si on réécrivait l’Histoire ?
Si George H. W. Bush avait connu le même sort que ses camarades le 2 septembre 1944, la face du monde aurait pu être différente. Alors, hasard ou destin pour la famille Bush ?
Quoi qu’il en soit, l’uchronie, qui consiste à réécrire l’Histoire en modifiant le passé, nous permet de prendre le recul, parfois nécessaire, pour comprendre les événements présents.