Comment l’Afrique du Sud tente-t-elle de protéger ses lions ?

L’Afrique du Sud est en partie connue pour ses safaris. Ce ne sont sûrement pas les quelque 1 300 000 visiteurs par an du parc Kruger qui diront le contraire. Certains rangers se considèrent d’ailleurs comme de véritables “ambassadeurs de la nature” en l’enseignant aux visiteurs. Mais le pays regorge également de lions en captivité (entre 6 000 et 8 000, presque 4 fois plus que d’individus sauvages). Cette situation nuit à l’image du pays, selon la ministre de l’Environnement.

Vers une interdiction de la captivité des lions en Afrique du Sud ?

Aujourd’hui, pas moins de 2 000 lions sauvages parcourent la savane sud-africaine. Mais depuis 25 ans, leur territoire n’a cessé de diminuer. En plus, le braconnage a fait chuter leur nombre de moitié. En parallèle, le nombre d’individus élevés en captivité pour leur peau, leurs os ou la chasse n’a fait qu’augmenter. Certains rapports révèlent des conditions de vie déplorables où les lions finissent souvent en chasse au trophée. Les chasseurs exposent alors la peau et la tête des animaux. Les os eux, partent en Asie pour de la médecine traditionnelle.

l’Afrique du Sud va cesser de délivrer des permis de captivité des lions César Culture G
L’Afrique du Sud va cesser de délivrer des permis de captivité des lions

Mais le 2 mai dernier, Barbara Creecy, ministre sud-africaine de l’Environnement, a admis que l’industrie de l’élevage de lions en captivité ne favorisait pas la conservation de l’espèce. Au contraire, elle nuirait à la réputation de l’Afrique du Sud en matière de préservation de la nature et de tourisme. Ainsi, le gouvernement va cesser de délivrer des permis pour élever, détenir ou chasser les lions en captivité. Des quotas limiteront également les ventes d’ossements à l’étranger. Ceci résulte du travail d’un panel d’experts et d’un rapport de 600 pages pour protéger les espèces sauvages africaines.

Les rangers, véritables anges gardiens des lions

Afin de protéger ses lions, l’Afrique du Sud mise également sur ses parcs nationaux. Ces régions s’étendent parfois sur plusieurs millions d’hectares et la chasse y est formellement interdite. Ainsi, les lions et les autres animaux peuvent vivre à l’état (presque) naturel. Cela permet de limiter le risque de braconnage. On raconte même que certains lions ne verront jamais une barrière de leur vie, tellement les parcs sont grands.

Les rangers surveillent nuit et jour les parcs nationaux - César Culture G
Les rangers surveillent nuit et jour les parcs nationaux

Les rangers quadrillent et protègent la zone, rendant les réserves efficaces. Nkulukelo Moyo, ranger le plus expérimenté du parc Sediba, raconte : “On enseigne la nature aux visiteurs et on leur montre la beauté du pays. Le guide n’intervient pas directement dans la lutte contre le braconnage. Mais si je vois quelque chose d’alarmant, j’utilise ma radio pour appeler la direction et l’équipe qui s’occupe de ça”. Sans eux, les braconniers chasseraient les lions et les rhinocéros pour leurs ossements et leurs peaux. Les antilopes, elles, pourraient être chassées pour subvenir aux besoins nutritifs de certaines populations locales.

Finalement, l’Afrique du Sud, aussi riche soit-elle, comprend la nécessité de protéger sa faune sauvage. En réduisant le nombre de lions en captivité et en protégeant davantage ceux qui vivent à l’état sauvage, elle peut favoriser la survie des lions…


Articles précédents

Clermont-Ferrand est la plus belle ville de France !

Article suivant

Du coq à l’âne : les animaux nationaux

Plus d'articles