Photographie d'un blaireau dans la neige avec son épaisse fourrure d'hiver. César Culture G

Comment les animaux font-ils face à l’hiver ?

L’été est tout proche. Les températures sont remontées et les animaux sont sortis de leur profonde torpeur hivernale. Pour ceux qui hibernaient en tout cas. Mais qu’est-ce que l’hibernation et en quoi se différencie-t-elle de l’hivernation ? Et quelles sont les stratégies des animaux qui hivernent pour résister aux difficiles conditions de l’hiver ?

L’hibernation : un sommeil profond en attendant les beaux jours

L’hiver apporte avec lui son lot de conditions difficiles : baisse des températures évidemment, mais aussi manque d’eau et de nourriture. Si certains organismes qui vivent dans des environnements extrêmes n’ont pas peur de ces contraintes, la plupart doivent trouver des stratégies pour survivre. L’une de celles-ci est l’hibernation. L’hibernation consiste à se mettre dans un état de sommeil profond pendant une durée allant de plusieurs semaines à plusieurs mois. Presque tout le métabolisme se met alors au ralenti. Cela permet à l’animal de dépenser le moins d’énergie possible et de survivre à cette période difficile. Ce sommeil étant très profond, la sortie de cet état peut prendre plusieurs jours.

Photographie d'un hérisson en boule dans une litière de feuilles. César Culture G
Photographie d’un hérisson plongé en pleine hibernation.

De nombreux mammifères hibernent, comme le hérisson ou la marmotte. Les reptiles et les amphibiens peuvent entrer dans un état proche de l’hibernation, que l’on nomme brumation. Les oiseaux, qui sont nombreux à choisir l’option de la migration face au froid, sont tout de même représentés par une espèce hibernante : l’engoulevent de Nuttall.

L’hivernation : des changements de comportements face aux difficultés de l’hiver

L’hivernation est une autre option pour passer l’hiver. Elle consiste en une modification du comportement et parfois en un état de sommeil léger. Contrairement à l’hibernation, les animaux qui entrent en hivernation peuvent être facilement réveillés. Ils restent relativement alertes et peuvent continuer à se nourrir. La fourrure ou le plumage des animaux qui hivernent peut se modifier à l’approche de l’hiver, devenant plus épais.

Photographie d'un blaireau dans la neige avec son épaisse fourrure d'hiver. César Culture G
L’épaisse fourrure du blaireau le protège bien du froid de l’hiver.

L’ours, le blaireau ou le raton laveur sont des exemples d’animaux qui hivernent. Chez l’ours, la femelle peut même donner naissance à des petits pendant l’hiver ! Le chien viverrin entre aussi dans cette catégorie, puisqu’il peut entrer dans un état de torpeur léger en dessous de -5°C.

Le cas particulier des insectes

Les insectes forment un vaste groupe qui, à l’instar des reptiles et des amphibiens, est composé d’ectothermes. Cela signifie qu’ils ne produisent pas de chaleur interne et sont très dépendants de la température extérieure pour augmenter ou abaisser la leur. Le froid de l’hiver peut donc être particulièrement problématique pour eux ! Et les stratégies adoptées par les insectes pour y faire face sont à l’image de ce groupe : très diversifiées.

Peu d’espèces restent actives lors de l’hiver sous forme adulte, mais quelques-unes font exception. C’est le cas par exemple de certaines blattes ou des poissons d’argent qui se réfugient dans les habitations chauffées. C’est également le cas des abeilles, qui restent dans les ruches, forment des amas et battent des ailes pour se réchauffer. Le miel récolté dans l’année leur sert de réserve de nourriture. Chez d’autres espèces, les adultes meurent, mais en laissant derrière eux des œufs, qui peuvent être protégés par des coques (comme les oothèques chez les mantes) ou enterrés.

Photographie d'une oothèque de mante, pondue avant l'hiver. César Culture G
Une oothèque de mante religieuse, dont l’enveloppe protège les œufs des conditions climatiques.

D’autres espèces encore migrent, comme les oiseaux ! Vous connaissez peut-être déjà le papillon monarque, qui effectue une migration de près de 5000 km entre le Canada et le Mexique. Enfin, certaines espèces d’insectes peuvent entrer en diapause, un état de dormance proche de l’hibernation. Comme lors de cette dernière, le métabolisme de l’insecte est au ralenti, voire à l’arrêt.

Ce grand groupe réserve toujours des surprises, pour peu qu’on oublie ses idées reçues et qu’on s’y intéresse un peu !

L’hiver semble être une saison difficile à passer pour tout le monde. Les animaux sauvages, qui n’ont pas le confort d’un intérieur chauffé ou la possibilité de se réunir autour d’une bonne raclette, doivent s’appuyer sur d’autres stratégies pour faire face à la mauvaise saison. Certains optent pour une solution radicale avec une profonde hibernation, tandis que d’autres connaissent des changements plus légers.

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