Tout le monde connaît le chat domestique, le lion, le léopard des neiges, le tigre de Sibérie ou le lynx boréal. Toutefois, il ne s’agit que d’une fraction de la famille des Félidés, qui compte environ 40 espèces. Je vous propose donc de partir à la découverte de 5 espèces de félins que vous ne connaissez probablement pas !
Le Guigna, le plus petit félin Américain
Le Guigna (Leopardus guigna), nommé aussi Kodkod ou Chat du Chili, est un félin de petite taille au pelage fauve taché de noir. Comme l’un de ses surnoms l’indique, on peut le trouver au Chili, mais aussi dans une petite partie de l’Argentine. Avec ses 2,5kg maximum, c’est le plus petit félin sauvage présent en Amérique. Il s’agit d’une espèce forestière, qui dépend fortement de son habitat. Menacée par la déforestation, l’espèce doit aussi faire face au braconnage et aux maladies transmises par les animaux domestiques.
Le Margay, un champion de souplesse
On reste dans la même zone géographique avec le félin suivant ; le Margay (Leopardus wiedii). Surnommé chat-tigre ou chat sauvage de la nouvelle Espagne, ce félin peut se croiser en Amérique du Sud et Amérique centrale. Lui aussi a un petit gabarit, avec un maximum d’environ 4kg et de 100cm de long. Et si tous les chats sont admirables par leur souplesse, le Margay bat des records ! Les articulations de ses chevilles peuvent carrément se tourner à 180°. Une caractéristique physique pratique pour son mode de vie arboricole. Il reste d’ailleurs quasiment toujours en hauteur et chasse même dans les arbres, fait assez rare pour un félin. Il est malheureusement victime du trafic de fourrure, malgré l’illégalité de celui-ci.
Le chat d’Iriomote, un des seuls félins sauvages du Japon
Cette fois on change de continent, direction l’Asie ! Plus précisément le Japon et l’île d’Iriomote. Cette île du Sud-Ouest du Japon a donné son nom à une sous-espèce de félin qui y est endémique ; le chat d’Iriomote (Prionailurus bengalensis iriomotensis). Cette sous-espèce de Chat-Léopard est l’un des seuls félins sauvages présents dans l’archipel Japonais, avec le chat de Tsushima. Presque du même gabarit que le Margay, son pelage est en revanche presque uni. Lui aussi vit dans les forêts et est menacé par la destruction de son habitat, mais aussi par les conséquences de l’urbanisation. La population sauvage de cette sous-espèce ne compte qu’une centaine d’individus.
Le chat à tête plate, l’original de la bande
À présent quittons les forêts chères à bon nombre de félins pour en trouver un dans un habitat plutôt original pour un chat ! Si le chat à tête plate (Prionailurus planiceps) a déjà un aspect étonnant, c’est aussi un des rares chats à apprécier l’eau et même à vivre… dans des marécages ! Ce félin de maximum 3kg et 50cm est présent dans les zones humides de l’Asie du Sud-Est. Sa morphologie est d’ailleurs adaptée à son habitat, puisqu’il est notamment doté de pattes en partie palmées ! L’assèchement des marais pour l’agriculture menace néanmoins la survie de l’espèce.
Le chat des sables, un des rares félins adapté aux déserts
Doté d’un tas d’autres noms, le chat des sables (Felis margarita) se rencontre cette fois dans les zones désertiques du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et du nord de l’Afrique. D’une envergure comparable à celui du chat à tête plate, il arbore la plupart du temps une fourrure couleur sable. Comme de nombreux félins, il a une activité principalement nocturne. La journée, lorsque les températures sont particulièrement élevées, le chat des sables se réfugie dans des terriers. Si contrairement à d’autres félins il est mauvais grimpeur, il est en revanche très bon creuseur !
J’espère que cette mise en lumière de 5 espèces de félins méconnues vous aura plu. Si découvrir de nouvelles espèces vous intéresse, vous pouvez aussi consulter l’article sur les 5 espèces de requins que vous ne connaissez pas ! Quant aux félins, la plupart des espèces citées font malheureusement face à des menaces comme la déforestation ou l’urbanisation. Cela nous rappelle à quel point la protection des habitats naturels est essentielle.