Grands prédateurs des mers et des océans, les requins sont principalement connus à travers une dizaine d’espèces. Parmi celles-ci : le requin blanc, le requin-tigre, le requin-marteau ou le requin-baleine… Pourtant, il existe plus de 500 espèces de requins. Et je parie qu’il y en a dont vous n’avez jamais entendu parler ! Je vous propose donc un petit tour d’horizon, ou plutôt des récifs, des espèces méconnues de requins.
Le requin aveugle des roches
Cette espèce de requins vit dans les eaux de la côte Est de l’Australie (et seulement là !). C’est un requin de petite taille, environ 60 centimètres, qui se nourrit de petits poissons et invertébrés. Et contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser… il n’est pas aveugle ! En fait, son nom provient du fait qu’il arrive que des individus restent bloqués dans des bassins lorsque la marée descend. Quand il se retrouve ainsi hors de l’eau, il ferme les yeux. Heureusement pour lui, il peut survivre jusqu’à 18 heures hors de l’eau !
Le requin du Gange
Cette fois ce requin porte bien son nom, puisqu’il nage dans les eaux du Gange, grand fleuve sacré de l’Inde. Ce gros poisson de 2 mètres est l’un des rares requins à fouler de ses nageoires les eaux douces de la Terre et le seul à y vivre exclusivement. Ce requin est parfois confondu avec le requin-bouledogue. On peut en effet aussi rencontrer ce dernier dans le Gange, et on le surnomme à tort requin du Gange. L’IUCN (l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a malheureusement classé cette espèce en danger critique.
Le requin grande-gueule
Vous connaissez sûrement le requin-baleine et le requin pèlerin, mais connaissez-vous le requin grande-gueule ? Comme les deux autres, cette espèce nage gueule toute ouverte pour filtrer l’eau et se nourrir de plancton. Entre le requin-baleine, le requin pèlerin et lui, c’est lui le plus petit. Pourtant, il peut tout de même mesurer jusqu’à 6 mètres. Et bien qu’il puisse se rencontrer dans les océans de tout l’hémisphère Sud, il a été découvert seulement en 1976 ! Les scientifiques ont observé peu de spécimens depuis, et nous ignorons beaucoup de choses sur sa biologie.
Le requin chagrin
Avec son nom moitié triste, moitié poétique, le requin chagrin peut se retrouver dans plusieurs mers et océans du globe. Il vit en eau profonde où il est victime de l’exploitation humaine par la pêche. En plus de cela, le requin chagrin a une période de gestation particulièrement longue (environ deux ans) et les femelles ne font généralement qu’un enfant par gestation. Un cumul délétère à l’espèce, qui est en danger d’extinction.
Le requin-marteau tiburo
Vous connaissez probablement déjà les requins-marteaux ; cependant, saviez-vous qu’il en existe 10 espèces différentes ? Parmi celles-ci, il y a le requin-marteau tiburo. Ce requin ne dépasse pas 1,50 mètre de long et vit en groupe dans les eaux peu profondes de la côte ouest de l’Atlantique et de la côte est du Pacifique. Et ce qu’il y a d’étonnant sur ce requin, c’est qu’il se nourrit en partie… de plantes ! S’il ne boude pas complètement les poissons et invertébrés, les herbiers marins constituent une part non négligeable de son alimentation.
Les espèces présentées ici ne sont qu’une partie des espèces méconnues de requins. Bien d’autres restent à découvrir ! Malheureusement, avec l’accroissement des activités humaines, de plus en plus d’espèces de requins sont menacées d’extinction. La pêche aux ailerons et les prises accidentelles que constituent parfois les requins sont des causes importantes du déclin de leurs populations.