Le ratel, un animal invincible ?

Ratel, zorille du Cap, blaireau à miel… Ses noms sont nombreux, mais sa férocité et sa ténacité sont uniques. Ce carnivore que l’on peut rencontrer dans certaines régions d’Afrique et d’Asie n’a peur ni des serpents, ni des lions, ni des hyènes, ni des porcs-épics ou des guêpes. Qui est donc le ratel et d’où tire-t-il sa réputation de résistance à toute épreuve ?

Un petit mammifère hargneux

Le ratel est un petit animal appartenant aux Mustélidés, une famille de mammifères comprenant notamment les belettes, les loutres et les blaireaux. Son allure et sa taille sont d’ailleurs comparables à celles de ces derniers.

Photographie d'un ratel, un animal aux allures de blaireau. César Culture. G
Un ratel, avec son air nonchalant d’animal qui n’a peur de rien.

Son régime alimentaire l’est aussi, puisque bien que principalement carnivore, le ratel peut aussi consommer des végétaux. Et s’il porte le surnom de blaireau à miel, ce n’est pas pour rien ! Le miel est effectivement un mets apprécié des ratels, qui n’ont aucun problème à s’attaquer aux ruches. Leur peau épaisse et dure les protège des piqûres. Côté proies, le ratel n’est pas très sélectif. Tout y passe : termites, araignées, vers de terre, lézards, scorpions, oiseaux, serpents… Même les animaux les plus venimeux finissent entre ses dents. Et inutile d’essayer de lui piquer ses proies, car il défendra sa nourriture coûte que coûte. Même face à des lions !

Une résistance exceptionnelle

Mais comment est-il possible que ce petit animal à l’allure inoffensive soit si peu farouche face à un tas d’animaux qui pourraient le tuer ? D’abord, sa peau épaisse le protège de bon nombre d’agressions possibles : piqûres, coups de griffe, piquants des porcs-épics… Sa capacité quasi unique chez les mammifères à courir en arrière lui confère également un avantage dans les combats engagés avec d’autres animaux. Et surtout, il a un métabolisme particulier qui le rend (presque) insensible aux venins !

Dans le pire des cas, après avoir subi une morsure venimeuse, il peut tomber dans un état comateux. Il s’en relèvera quelques minutes ou heures après, indemne. Grâce à cette incroyable résistance il va jusqu’à se nourrir de mambas noirs, une espèce de serpent connue pour avoir un venin redoutable. Sa robustesse sans limites, bien qu’elle s’appuie sur d’autres mécanismes, n’est pas sans rappeler celle des tardigrades !

Photographie d'un ratel en train de dévorer un serpent. César Culture G
Ratel dévorant un serpent, une de ses proies favorites.

Rusé comme un ratel ?

Si ce portrait du ratel est déjà surprenant, sachez que sa ruse semble égaler sa ténacité ! Une vidéo diffusée par la BBC montre un ratel nommé Stoffel réussissant de nombreuses évasions de son enclos du Parc National Kruger, en Afrique du Sud.

Photographie de Stoffel en train de passer par-dessus un mur. César Culture G
Stoffel le ratel en pleine tentative d’évasion.

Malgré tous les efforts des personnes travaillant sur place, le petit animal mangeur de miel trouve toujours une solution pour s’échapper. Aucun mur ni aucun verrou ne lui résiste !

Impressionné ni par ses proies ni par aucun animal qui essaierait de lui dérober sa nourriture, possédant une résistance aux agressions et aux venins difficile à égaler et ne manquant pas d’habileté… Voilà un animal bien étonnant ! Finalement, le ratel est la preuve vivante que même les plus petits peuvent dominer les plus grands, grâce à une hargne et une résistance hors du commun.

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