Photographie d'une pieuvre, un des céphalopodes présentés dans l'article. César Culture G

Céphalopodes : ne vous emmêlez plus les tentacules

Les céphalopodes forment une classe de mollusques marins dont les tentacules sont reliés directement à leur tête. Cette classe regroupe entre autres les pieuvres et les calmars, mais aussi les seiches ou encore les nautiles. Elle compte en tout environ 800 espèces, parmi lesquelles il peut être facile de s’emmêler. Voyons ensemble qui est tout ce beau monde !

Pieuvres ou poulpes ?

Les pieuvres sont probablement parmi les céphalopodes les plus emblématiques. Elles sont dépourvues de carapace, possèdent un corps souple orné d’un bec solide et huit bras équipés de ventouses. Certaines sources différencient les bras des tentacules : les bras disposeraient de ventouses tout le long, tandis que les tentacules n’en auraient qu’à leur extrémité. Toutes les descriptions de céphalopodes ne prennent cependant pas en compte ces différences. Côté habitat, les pieuvres se rencontrent dans les fonds rocheux et les récifs coralliens.

Photographie d'une pieuvre, un des céphalopodes présentés dans l'article. César Culture G
Photographie d’une pieuvre, où l’on voit bien ses huit bras équipés de ventouses tout du long.

Les pieuvres ont des capacités remarquables. À l’instar d’autres céphalopodes, elles ont la possibilité de changer de couleur. Ces changements peuvent être liés à une homochromie avec leur environnement, à une émotion ou à de la communication avec d’autres individus. Leurs capacités intellectuelles et leur sentience les rendent d’autant plus admirables. Elles sont capables d’utiliser des outils, de résoudre des problèmes et possèdent une excellente mémoire. Enfin, autre curiosité des pieuvres, elles possèdent trois cœurs : un principal et deux plus petits !

Et les poulpes alors ? Eh bien il s’agit d’un synonyme du terme pieuvre. Le mot poulpe provient du grec polypous, qui signifie « plusieurs pieds ». L’origine du mot pieuvre est plus récente. Il provient du normand et a été popularisé par Victor Hugo au XIXe siècle.

Les calmars, des céphalopodes à dix « pieds »

Les calmars (ou calamars) forment un groupe de céphalopodes décapodes, c’est-à-dire qui possèdent dix « pieds ». Deux membres de plus que les pieuvres, donc ! Ils ont en réalité plus précisément huit bras et deux tentacules plus longs que ces derniers, terminés en massue. Contrairement aux pieuvres ils ont une carapace, mais elle est interne. Ils ont un corps allongé et se déplacent en se propulsant, de la même manière que les autres céphalopodes. Leur taille est extrêmement variable, puisque les plus petits peuvent faire seulement quelques centimètres, tandis que les plus grands peuvent dépasser la dizaine de mètres. Une variabilité peu étonnante si l’on considère le nombre d’espèces de ce groupe, qui s’élève à plus de 300.

Image représentant un calamar géant nageant dans l’océan.

Au-delà de leur morphologie et notamment leurs nombres de bras, les calmars peuvent se différencier des pieuvres par leur mode de vie. Ils préfèrent aux récifs coralliens les grandes étendues d’eau. S’ils peuvent être aperçus en surface, ils peuvent aussi plonger à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

Comme les pieuvres, ils peuvent changer d’apparence. Ils possèdent également, comme nombre de céphalopodes, une poche à encre grâce à laquelle ils peuvent éjecter une substance destinée à troubler les prédateurs.

Le terme encornet fait bien également référence aux calmars. Il est néanmoins plutôt utilisé dans la pêche ou la gastronomie.

Virée chez les autres céphalopodes

Les céphalopodes sont représentés par bien d’autres animaux que les pieuvres ou les calmars : seiches, nautiles, sépioles… Et même un animal vraiment particulier, le vampire des abysses.

Les seiches ont huit bras courts, plus deux tentacules plus longs que ces bras. Comme les calmars qu’elles rejoignent dans le groupe des décapodes. Leur os bien connu, nommé sépion, joue un rôle non négligeable : assurer leur flottabilité. Les sépioles désignent des animaux apparentés aux seiches, parfois carrément surnommés seiches naines.

Les nautiles se différencient facilement des autres céphalopodes grâce à leur grande coquille externe caractéristique. Ce sont d’ailleurs les seuls céphalopodes à posséder une carapace externe ! Et si cette différence ne suffit pas, leur grand nombre de tentacules les rend uniques : ils en possèdent environ 90 ! Ceux-ci, à l’inverse d’autres céphalopodes, ne présentent aucune ventouse.

Photographie d'un nautile, un des céphalopodes présentés dans l'article. César Culture G
Photographie d’un nautile, avec sa grande coquille et ses nombreux tentacules.

Il n’existe qu’un nombre très réduit d’espèces de nautiles, et leurs ancêtres ont foulé les eaux de notre planète il y a 450 millions d’années.

Un céphalopode à part : le vampire des abysses

Enfin, le vampire des abysses est une créature à part. S’il possède quelques caractéristiques communes avec les calmars et les pieuvres, il n’est en réalité ni l’un ni l’autre ! Il est carrément classé dans un ordre dont il est le seul représentant actuel.

Photographie d'un vampire des abysses nageant dans l'océan. César Culture G
Photographie d’un vampire des abysses, un cousin des pieuvres.

Il ne dépasse pas les 30 centimètres, possède huit bras ornés d’épines et reliés par une membrane, et même deux nageoires.

Les céphalopodes forment un groupe d’animaux qui, bien que possédant des caractéristiques communes, présentent aussi parfois de nettes différences. Retenez que les pieuvres n’ont que huit bras, tandis que les calmars et les seiches en ont dix. Les nautiles possèdent une coquille reconnaissable et les vampires des abysses une membrane s’étendant jusqu’à l’extrémité de leurs bras. Et si les animaux aquatiques vous intéressent, vous pouvez aussi apprendre à différencier les poissons des cétacés !

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