A échelle humaine, l’espérance de vie des hommes est estimée à plus de 79 ans. Celle des femmes est à un peu plus de 85 ans. C’est déjà pas si mal ! Mais nous sommes loin d’égaliser certaines espèces animales et végétales capables de vivre des décennies supplémentaires. Par exemple, les baleines boréales peuvent atteindre l’âge de 200 ans. Pas mal non plus ! Mais saviez-vous qu’il existe des individus qui battent tous les records et sont considérées comme des espèces éternelles ?
Des espèces éternelles grâce à leurs capacités d’adaptation
Quelques espèces ont trouvé des moyens infaillibles pour lutter contre le vieillissement et survivre le plus longtemps possible. C’est le cas par exemple de l’hydre, un polype d’eau douce qui comprend les coraux, les anémones de mer et les méduses. Il possède un corps en forme de tube. L’une de ses extrémités forme la bouche et l’anus, entourée par 6 à 10 tentacules urticants. Son organisme produit sans cesse de nouvelles cellules, ce qui contribue au renouvellement et à la régénération de tout son corps.
Dans le même esprit, les anémones peuvent se régénérer indéfiniment. Elles peuvent même faire repousser les parties de leur corps qui ont été amputées. Les vers planaires peuvent quant à eux renouveler leurs tissus abîmés à l’infini. Enfin, les homards américains sont capables de réparer leur ADN et de faire repousser chacun de leurs membres.
D’autres espèces semblent ne pas subir les effets du temps. C’est le cas des pins Bristlecone et des séquoias, qui peuvent atteindre les 5000 ans, des tortues ou encore des palourdes dites quahog nordique. En effet, les scientifiques ont constaté que leurs organes ne vieillissent pas ou que leurs cellules sont particulièrement résistantes, ce qui permet aux individus de défier continuellement la mort. Les oursons d’eau, appelés tardigrade, sont quant à eux indestructibles en raison de leur fabuleuse capacité à survivre dans n’importe quel milieu extrême, comme dans le vide spatial. Enfin, les scientifiques affirment avoir découvert une éponge hexactinellide âgée de 23 000 ans dans une baie de l’océan austral.
La méduse Turritopsis nutricula, éternelle ou presque
Les méduses Turritopsis nutricula, originaires des Caraïbes ont été découvertes en 1857 par John McCrady. Elles ne possèdent pas de cerveau ni de cœur, pourtant ce sont les seuls êtres vivants qui peuvent être considérés comme immortels. Après de longues recherches expérimentales menées sur ces individus, les scientifiques ont découvert leur impressionnant processus de rajeunissement. Selon eux, une enzyme appelée télomérase serait présente dans l’organisme de ces méduses ce qui leur permettrait de bénéficier de ce don extraordinaire.
Ainsi, ces animaux ont un cycle de vieillissement normal, puis une fois qu’ils atteignent leur maturité sexuelle, l’ensemble de leur corps rajeunit pour revenir à l’étape de polype, c’est-à-dire à un stade juvénile. En outre, en cas de danger ou de stress intense, la réaction des méduses est immédiate : elles déclenchent leur mécanisme de rajeunissement pour revenir à leur forme primitive et recommencer leur cycle de vie du début.
Une espèce éternelle surprenante : le blob
Le blob est scientifiquement appelé Physarum polycephalum. Il s’agit d’un être composé d’une seule cellule, apparu sur terre il y a environ 500 millions d’années. On le retrouve dans les souches des arbres mais aussi dans les amas de feuilles.
Le blob est capable d’adapter son développement aux conditions dans lesquelles il est placé. Ainsi, plus l’environnement est obscur, chaud et humide, plus le blob va s’épanouir. A l’inverse, il peut freiner son développement et se dessécher pendant des années s’il se trouve dans des conditions défavorables ou s’il vieillit un peu trop. A son réveil, le blob est plus vif et résistant, comme s’il avait rajeuni de quelques années.
Les chercheurs ont réalisé de nombreuses expériences sur cet individu ; ils se sont aperçus qu’il était capable de survivre dans tous les milieux et contre toutes les agressions. Ainsi, il a été disséqué, brûlé, noyé ou encore radié sans jamais mourir. Pourtant, il peut saigner, mais son sang coagule et sa blessure cicatrise directement. Le blob est ainsi indestructible et peut être cloné, ce qui lui garantit une vie éternelle.
La durée de vie de toutes les espèces citées dans cet article est extrêmement longue voire infinie. Il leur est donc quasiment impossible de mourir de vieillesse. Malheureusement, il est rare que des individus atteignent l’éternité dans le milieu naturel. En effet, ils sont tous des proies faciles pour de nombreux prédateurs. Ils peuvent également mourir à cause du dérèglement climatique, de la faim ou du froid, de la pollution, du braconnage ou encore de maladie.