La nature est incroyable et prodigieuse. Pour pouvoir survivre, les êtres vivants ont développé un organisme parfaitement adapté au milieu dans lequel ils vivent. Certains sont même capables de rajeunir, ce qui leur permet de vivre éternellement. Dans cet article, nous avons ainsi décidé de te présenter cinq espèces dont nous sommes certains que tu ne connaissais pas l’existence !
Des animaux dignes des Pokémon
La première espèce est le tenrec zébré des terres basses (Hemicentetes semispinosus). Il s’agit d’un petit mammifère insectivore d’environ 16 centimètres. Il ressemble fortement à un hérisson, sauf que ses épines, plus longues, sont de couleur jaune et noire et peuvent se détacher en cas de danger. Pour l’apercevoir, il faut se rendre au sein des forêts humides de Madagascar, où il vit dans des terriers profonds. Ces spécimens sont chassés pour être consommés et utilisés comme animaux de compagnie. Et, même s’ils perdent leur habitat en raison de la déforestation, ils ne risquent pas de disparaître dans un avenir proche selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le moloch (Moloch horridus), également connu sous le nom de diable épineux, ressemble comme deux gouttes d’eau à un Pokémon ! Il s’agit pourtant d’un petit reptile de moins de vingt centimètres, dont le corps est composé d’écailles et d’épines brunes et beiges. Le moloch se nourrit exclusivement de fourmis appartenant à l’espèce Iridomyrmex ; il en mange entre 600 et 2000 par jour. Il vit en Australie et, plus particulièrement, dans les sols sableux des régions désertiques et dans les broussailles. L’UICN classe cette espèce dans la catégorie « préoccupation mineure », elle ne risque donc pas de disparaître prochainement.
Des animaux incroyables présents dans le milieu marin
Est-ce que tu connais les squilles ou crevettes-mantes (stomatopodes squillidés) ? Ce sont des petits crustacés de 10 centimètres de long. Même s’ils n’impressionnent pas par leur taille, ce sont de redoutables prédateurs : ils ont des pâtes dites ravisseuses, rapides et puissantes : leur vitesse de frappe est de plus de 80 km/h. Ils sont également dotés d’une vision perfectionnée et détaillée. Ils peuvent voir à 360°, en 3D et en couleur, mais aussi percevoir les rayons ultraviolets et infrarouges.
Tu peux les retrouver dans les milieux océaniques peu profonds, et principalement dans le sable ou la roche. Les squilles se nourrissent de crustacés, de mollusques, de vers marins et de poissons. Leur mode de chasse est incroyable : en claquant leurs pinces, ils vont provoquer un bruit comparable à un coup de feu, créant une bulle de vapeur et causant le déplacement de l’eau à l’origine d’une onde de choc qui assommera sa proie.
En comparaison, le cochon marin (Scotoplanes globosa) paraît bien inoffensif. Il s’agit d’un concombre de mer découvert en 1882 dans les profondeurs des océans. Cet animal est capable de marcher sur le fond des abysses grâce à ses sept paires de pieds mais il peut également nager. Il ne faut pas se laisser amadouer par sa corpulence : en cas de danger, il sait se défendre en projetant des filaments empoisonnés et en expulsant son tube digestif qui contient une toxine mortelle pour certains prédateurs. Mais ce n’est pas forcément un animal perfide, d’ailleurs il vit en symbiose avec des escargots de mer, des vers plats et des crustacés qui résident dans son tube digestif et se nourrissent de ses fluides et organes.
Dernier animal que tu ne connais pas : le colugo
Tu connais sûrement le lémurien, ce petit animal à la longue queue noire et blanche, mais as-tu déjà entendu parler des colugos ou lémuriens volants ? Ce sont des individus qui vivent dans les forêts tropicales humides d’Asie, comme aux Philippines et en Malaisie. Ils ont un pelage gris, ce qui leur permet de se camoufler facilement dans la nature. Ils mesurent environ 35 centimètres et se nourrissent de fruits, de fleurs, de bourgeons et de feuilles.
Les colugos ont un superpouvoir : ils peuvent planer plusieurs dizaines de mètres grâce à une membrane cutanée, appelée patagium. Celle-ci a une largeur de 60 centimètres maximum et elle relie les pattes, les doigts, le cou et la queue.
Cette espèce est classée en « préoccupation mineure » par l’UICN. Il existe cependant de nombreuses menaces à sa survie, tant anthropiques que naturelles. En effet, les colugos sont des proies faciles pour de nombreux prédateurs, comme les hiboux et les varans. Ils sont également en danger à cause de la perte de leur habitat, de la déforestation et du braconnage.
Comme tu peux le constater, il existe encore beaucoup d’animaux qui sont inconnus du grand public. Parfois, les chercheurs eux-mêmes ignorent l’existence de certains spécimens. Par exemple, une nouvelle race d’écureuils-volants vient d’être découverte dans l’Himalaya. En Corse, 12 nouvelles espèces d’invertébrés jusqu’ici inconnues viennent tout juste d’être recensées. La communauté scientifique affirme aujourd’hui qu’environ 10 millions d’espèces restent encore à découvrir, et notamment au fond des océans, où la vie est rarement étudiée en raison des difficultés à y accéder.