Le diable de Tasmanie : mythe ou réalité ?

Si je vous parle du Diable de Tasmanie, cela vous évoque peut-être le personnage de Taz des Looney Tunes. Ce monstre nerveux et bruyant, qui se déplace en formant une tornade et ingère parfois des bâtons de dynamite représente néanmoins assez mal cette espèce animale.

Les origines d’un mythe

Dans la réalité, ce diable est en fait un petit animal plutôt mignon… Si petit et si mignon que ça ? Pas tellement non plus puisqu’il s’agit quand même du plus grand marsupial carnivore du monde. Imaginez-le un peu plus petit qu’un carlin, mais tout aussi glouton. Son nom et sa terrible réputation lui viennent des premiers colons arrivés sur l’île au 18e siècle. En effet, effrayés par ces animaux aux cris stridents, qu’ils pensaient responsables des dégâts faits sur leur bétail, ils lui ont donné le nom de diable. Ces cris ne sont néanmoins généralement que le signe de conflits entre plusieurs diables, qui s’affrontent violemment pour l’accès à la nourriture. Ces diables ont d’ailleurs une mâchoire parmi les plus puissantes de tous les mammifères !

Au fil du temps, les diables ont cependant gagné en popularité. Aujourd’hui animal emblématique de l’Australie, ils ont donné leur nom à l’équipe de football de Tasmanie et à son ancienne équipe de basket-ball.

Ce diable de Tasmanie n'a pas l'air content, surement parce qu'il protège ses enfants des méchants Hommes.
Ce diable de Tasmanie n’a pas l’air content, surement parce qu’il protège ses enfants des méchants Hommes.

Une triste réalité

Malheureusement, ce marsupial qui ne vit aujourd’hui presque plus que sur l’île de Tasmanie, au Sud de l’Australie, a dû faire face à plusieurs menaces. D’abord chassé intensivement par les colons, il est devenu une espèce protégée en 1941. Et si les chiffres concernant l’état des populations actuelles sont difficiles à estimer, les diables luttent à présent contre une tumeur faciale transmissible. Cette maladie très contagieuse, qui tue tous les diables infectés en quelques mois, aurait décimé au moins la moitié de la population depuis sa détection autour des années 1990.

Cette espèce fait l’objet d’un plan de conservation, qui consiste notamment à capturer et placer dans des zones protégées de la Tasmanie des individus sains, non porteurs de cette maladie. En 2020, un groupe de diables a aussi été réintroduit en Australie, d’où l’espèce avait disparu il y a environ 3000 ans. D’autres individus ont été placés dans des zoos dans le cadre de ce plan de conservation, mais les élus sont rares. La recherche d’un vaccin est également en cours.

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