LeBron James

Comment fonctionne une saison de NBA ?

Draft, play-offs, trade deadline et All-Star game : si vous êtes un aficionado de la plus grande ligue de basket du monde, ces termes n’ont aucun secret pour vous. Mais si vous êtes curieux de savoir comment fonctionne une saison en NBA, enfilez vos plus beaux chasubles et suivez le guide !

C’est quoi la NBA ?

Tout d’abord, commençons par la base des bases. La NBA, pour National Basketball Association, est née en 1946. Elle est créée sous le nom de BAA (Basketball Association of America), mais adopte son nom définitif 3 ans plus tard, après sa fusion avec la NBL (National Basketball League). Vous suivez ?

LeBron James, sous le maillot des Los Angeles Lakers – crédit photo Erik Drost

La NBA, pour faire simple, c’est la ligue de basket-ball professionnelle américaine. Ou plutôt, nord-américaine puisqu’une équipe réside à Toronto. Chaque année, 30 équipes réparties en 2 conférences (Est et Ouest) s’affrontent pour savoir laquelle sera championne.

Ligue fermée ? Quelle est la différence ?

À l’instar de ses cousines du foot américain (NFL), du baseball (MLB), et du hockey (NHL), cette ligue est une ligue fermée. Ici, à l’inverse des ligues sportives dont nous avons l’habitude en Europe, il n’y a pas de relégation ni de promotion. En bref, il n’y a pas de Ligue 2 en NBA.

Pour avoir le droit d’entrer dans une ligue fermée, il faut donc s’acquitter d’un droit d’entrée lorsque la ligue a décidé d’une expansion. En effet, la NBA n’a pas toujours compté 30 équipes : lors de sa première saison, seules 11 équipes s’affrontaient. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on parlera de “franchise” et non de “club” au sens traditionnel. La dernière expansion de la NBA a eu lieu en 2004. Il est probable qu’une nouvelle expansion ait lieu avant 2030, faisant passer la ligue à 32 équipes.

Une ligue fermée oblige le respect de certaines règles particulières. Les contrats des joueurs sont notamment très encadrés. Chaque équipe dispose du même montant à dépenser, un plafond ne pouvant être dépassé que dans certains cas bien spécifiques. Cela permet d’éviter qu’une équipe plus riche que les autres ne puisse empiler les stars, et dominer trop longtemps le reste de la compétition.

De même, le système de franchise se base sur une nécessité de rentabilité de l’équipe, qui doit continuellement contribuer financièrement à la ligue. Si une franchise n’est pas suffisamment rentable, celle-ci peut être rachetée et déménagée à l’autre bout du continent.

Premier temps fort de la saison : la draft NBA

Bien que les premières foulées sur les parquets commencent autour de la fin-octobre, la saison commence en réalité un peu plus tôt. En effet, la draft NBA est le tout premier jalon de l’année. Elle marque en juin une étape toute particulière pour la majorité des joueurs et des équipes.

Victor Wembanyama : pour la première fois, un français a été drafté avec premier choix. Crédit photo Thomas S

La draft NBA, c’est une grande cérémonie lors de laquelle les équipes vont sélectionner, chacune leur tour, un nouveau joueur. Ces joueurs peuvent provenir du très compétitif circuit universitaire américain ou de ligues internationales. Pour déterminer l’ordre des choix de draft, c’est très simple. La NBA organise une loterie offrant plus de chances aux moins bonnes équipes de la saison précédente de piocher haut.

Cela peut paraître étonnant de récompenser les moins bonnes équipes avec les meilleurs jeunes joueurs… Mais c’est aussi tout l’intérêt d’une ligue fermée : permettre de renouveler la compétitivité chaque année. C’est ainsi qu’en 2023, San Antonio s’est vue octroyée le first pick après l’une des pires saisons de son histoire. A la clé, le prodige français Victor Wembanyama et ses 2m24 de haut.

Tout le reste de l’été, du moment de la draft jusqu’au premier match, c’est ce qu’on appelle la off-season. Les équipes sont libres de s’échanger des joueurs ou des choix de drafts futurs. Et après une période de repos, les joueurs se testent lors de matchs amicaux et lors des summer leagues, des petites compétitions sans enjeu.

D’octobre à avril : la saison NBA bat son plein

Et c’est parti pour la saison régulière ! Chaque équipe compte une quinzaine de joueurs, et doit gérer son effectif avec précision. Car si la saison démarre tard, c’est un véritable marathon qui attend les joueurs. Au programme : 82 matchs entre la fin octobre et la mi-avril. Cette intensité est telle qu’il n’est pas rare de voir les équipes jouer en back-to-back : 2 matchs en 2 soirs.

Parmi les temps forts de la saison régulière, on citera bien sûr l’inévitable Christmas Game. En une journée, le 25 décembre, la NBA propose quelques grosses affiches, qui bien souvent titillent les rivalités. Mais un peu avant cela se déroule le in-season tournament : un mini-tournoi dans la saison, qui se joue en quelques matchs. Une nouveauté introduite par la ligue en 2023, qui a couronné les Lakers de LeBron James lors d’une finale à Las Vegas. Enfin, le troisième lundi de chaque mois de janvier, à l’occasion du Martin Luther King Day, la ligue rend hommage à l’activiste à sa façon. Une soirée où une vingtaine d’équipes s’affrontent dans de belles affiches… et bien souvent, en dehors des parquets, des actions de charité ou divers hommages rendus par les joueurs.

Les deux capitaines du All-Star Game 2024 : LeBron James et Giannis Antetokounmpo, 2 superstars de la ligue. crédit : NBA

En début février, la NBA vit la trade deadline. Il s’agit de la dernière journée durant laquelle les équipes ont le droit de s’échanger des joueurs, avant que leur effectif ne soit figé pour le reste de la saison. Arrive enfin la première vraie pause dans la saison NBA, avec le All-Star Break. Durant tout un week-end, le show à l’américaine est au rendez-vous : concours de trois-points, concours de Dunks… Et bien sûr, le classique All Star Game : un match amical réunissant toutes les plus grosses stars de la ligue. Une sélection au All Star Game est souvent vue comme une véritable marque de reconnaissance pour un joueur de NBA.

D’avril à juin : la folie des playoffs !

Une fois les 82 matchs joués pour chaque équipe, c’est loin d’être fini ! Dans chaque conférence, un classement distinct vient trier les 2 x 15 équipes selon le bilan victoires-défaites de la saison. Si les 5 moins bonnes de chaque côté plient boutique, les 8 meilleures vont s’affronter dans les play-offs Et la compétition monte d’un cran.

Les 6 meilleures équipes de chaque conférence ont durement gagné leur billet pour les play-offs. Mais les 7, 8, 9 et 10e de chaque conférence vont s’affronter lors du play-in tournament, un mini-tournoi attribuant la 7e et 8e place définitive. Une fois que c’est chose faite, on passe aux choses sérieuses.

Les play-offs se déroulent par tour : au premier tour, l’équipe classée 1ere de sa conférence affronte la 8e. De même, le 2e affronte le 7e, et ainsi de suite. Chaque tour se décide en “best of 7”, c’est à dire que la première équipe à remporter 4 matchs passe au tour suivant. Un tour dure donc environ 2 semaines, et ce jusqu’à déterminer le champion de chaque conférence : un à l’Est et un à l’Ouest. C’est aussi pendant les play-offs que sont annoncés les grandes récompenses de la saison : Most Valuable Player (MVP) pour le meilleur joueur, Coach de l’année, meilleur jeune…

Arrivent ensuite les Finales NBA, dont le format reste le même. Le champion de l’Est contre celui de l’Ouest. La première équipe à obtenir 4 victoires est sacrée championne. En plus du trophée Larry O’Brien, les joueurs sacrés repartent également traditionnellement avec une énorme bague personnalisée sertie de diamants. Avec 17 titres chacun depuis la création de la ligue, les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics sont les deux meilleurs champions de l’histoire de la ligue. Loin devant les 7 des Warriors de Golden State ou des 6 titres des Chicago Bulls.

Et voilà ! Vous savez tout d’une saison NBA : de la draft aux finales, des play-offs aux bagues de champions, les discussions basket n’auront plus aucun secret pour vous !

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