En montagne, les glaciers créent des paysages d’une splendeur à couper le souffle. Pendant la saison hivernale, les touristes affluent en masse pour profiter de tous les loisirs qu’ils peuvent offrir, comme la randonnée ou le ski. Pourtant, ce que nous considérons comme éternel est voué à disparaître dans les prochaines décennies.
La disparition des glaciers de montagne
Quoi qu’en disent les climatosceptiques, les scientifiques sont formels : le dérèglement climatique accentue le recul des glaciers. Leur disparition semble maintenant inexorable. A ce rythme, il n’y en aura plus aucun dans les Pyrénées en 2050. Dans les Alpes, seuls 10% subsisteront s (en Isère, un rassemblement a eu lieu ce mois-ci pour dire adieu au glacier de Sarenne).
Si l’on n’y connait pas grand-chose, on peut croire qu’ils ne sont pas très utiles à l’Homme. En effet, ils sont constitués de milliards de tonnes de glace et la surface qu’ils occupent ne peut pas être exploitée. Mais en vérité, ils sont très importants pour la configuration des paysages, le stockage de l’eau et la lutte contre le dérèglement climatique.
Les glaciers sont une source importante en eau potable. Sans eux, la disponibilité en eau est réduite au printemps. Il faut alors repenser tout le système de gestion et d’approvisionnement de cette ressource. L’idée est d’éviter les pénuries et les conflits entre les utilisateurs, et notamment entre les particuliers et agriculteurs.
Mais ce n’est pas tout ! Avec leur disparition, c’est toute la montagne qui voit son aspect modifié, augmentant les risques de catastrophes naturelles. Il faut donc s’attendre à plus d’inondations, de glissements de terrain, d’éboulements de roches ou de coulées de débris. Cela impactera nécessairement les personnes et les animaux qui vivent dans les montagnes.
Enfin, la diversité des végétaux est également impactée. Selon les experts, 22% des espèces endémiques disparaîtront si les glaciers fondent. Les plantes qui vivent à proximité des glaces sont adaptées à la vie dans des conditions hostiles et ne survivent pas à la modification de leur milieu. Par exemple, la saxifrage mousse s’éteindra probablement environ 150 ans après la fonte des glaciers.
Malgré la fonte des glaciers, une once d’optimisme
Malgré toutes ces mauvaises nouvelles, il est possible de trouver du positif dans la disparition des glaciers !
Tout d’abord, lorsque les glaciers fondent, la surface laissée libre est rapidement remplacée par des forêts ou des milieux aquatiques (lacs, rivières, fjords …). Quant aux animaux et végétaux, ils vont rapidement s’étendre et coloniser ce nouvel environnement. Au total, ce sont 29% d’espèces qui vont se développer, comme la véronique des rochers ou l’achillée musquée.
Si l’on parvient à préserver ces nouveaux écosystèmes fragiles des convoitises, nous pourrons légèrement compenser la disparition des glaciers. Grâce aux forêts, les effets de la hausse des températures pourront être réduits et une partie du carbone présent dans l’air pourra être stockée. Les lacs glaciaires et les points d’eau quant à eux conserveront une partie de l’eau douce nécessaire à l’Homme.
Quel que soit le contexte actuel, il est important de lutter contre la disparition des glaciers. Les scientifiques ont ainsi mis en place de nombreux systèmes permettant de diminuer leur fonte. Il est possible d’installer des bâches géotextiles qui réfléchissent les rayons du soleil. L’épandage de neiges artificielles pour renforcer la glace est également envisagé. Une étude est également en cours en Asie centrale pour y étudier les glaciers puisque ces derniers ne réduisent pas malgré le dérèglement climatique – ils ont même tendance à augmenter – ce qui laisse une belle note d’espoir pour le monde entier !