Illustration montrant trois cercles qui se superposent en partie ; un en rose représente les prédispositions génétiques, un autre en bleu les facteurs environnementaux et le dernier en jaune la régulation immunitaire. Une flèche indique qu'une maladie auto-immune se déclenche là où les trois cercles se surperposent.

Que sont les maladies auto-immunes ?

Selon l’INSERM, les maladies auto-immunes touchent 3 à 5 millions de personnes en France. S’il existe bien derrière ce terme un mécanisme commun qui permet de regrouper ces maladies dans une même catégorie, elles sont tout de même très variées. Qu’ont ces maladies en commun ? En quoi diffèrent-elles ? Comment les traite-t-on ?

Quand le système immunitaire fait des siennes

Les maladies auto-immunes sont des maladies qui découlent d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Le rôle de ce dernier est de protéger notre corps de diverses agressions qui viennent généralement de l’extérieur, comme des bactéries ou des virus. Or, dans les maladies auto-immunes, le système immunitaire se met à attaquer certains tissus ou organes de notre propre corps. Cela engendre une inflammation, souvent accompagnée de différents symptômes et parfois d’un dysfonctionnement de la zone touchée.

Illustration montrant trois cercles qui se superposent en partie ; un en rose représente les prédispositions génétiques, un autre en bleu les facteurs environnementaux et le dernier en jaune la régulation immunitaire. Une flèche indique qu'une maladie auto-immune se déclenche là où les trois cercles se superposent.
Représentation de différents facteurs pouvant déclencher une maladie auto-immune.

Certaines de ces maladies peuvent apparaître très tôt dans la vie tandis que d’autres se déclenchent à l’âge adulte. Les facteurs qui peuvent favoriser l’apparition d’une maladie auto-immune restent encore méconnus, mais seraient souvent multiples. Gènes, environnement, influence des hormones ou du microbiote

Des maladies variées

Les zones attaquées par notre système immunitaire dans le cadre des maladies auto-immunes peuvent varier. Selon les organes concernés et les symptômes associés, le diagnostic diffère. Et si dans notre imaginaire les maladies auto-immunes sont souvent perçues comme des maladies graves, elles sont en fait très diversifiées. Elles peuvent ou non amener à des évolutions ou des complications qui le sont également. Certaines de ces maladies peuvent affecter le pronostic vital, mais d’autres peuvent aboutir sur des périodes de rémission prolongées grâce à des traitements. Cependant, on ne guérit pas encore aujourd’hui de maladies auto-immunes. On peut simplement les mettre en « pause » dans certains cas et pendant un certain temps.

Tableau listant certaines maladies auto-immunes en les classant en deux catégories : les maladies auto-immunes systémiques généralisées et les maladies auto-immunes d'organes localisés. Dans la première catégorie sont citées les myosites, la sclérodermie, le syndrome de Gougerot Sjogren, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus systémique et les vascularites systémiques. Dans la deuxième catégorie sont citées les cytopénies, le diabète de type 1, les hépatites, la maladie coeliaque, la myasthénie, les néphropaties, les neuropathies, le psoriasis, la sclérose en plaques, les thyroïdites, les uvéites et le vitiligo.
Liste d’exemples de maladies auto-immunes existantes.

Parmi les maladies auto-immunes connues on compte notamment le diabète de type 1 qui touche le pancréas, la maladie de Crohn qui touche le tube digestif, le psoriasis qui touche la peau ou encore la polyarthrite rhumatoïde qui touche les articulations. Mais selon l’INSERM, on compterait aujourd’hui plus de 80 maladies auto-immunes différentes.

Quels traitements pour les maladies auto-immunes ?

Comme abordé plus haut, malgré les avancées de la médecine, ces maladies ne se guérissent pas. La plupart des traitements proposés dans les prises en charge sont des traitements qui visent à réduire l’activité de la maladie, retarder les poussées, diminuer les douleurs ou les autres symptômes associés à la maladie en question.

Aujourd’hui, le traitement des symptômes repose souvent sur des anti-inflammatoires ou des corticoïdes. Néanmoins, ceux-ci peuvent causer des effets secondaires importants. Des médicaments qui réduisent ou suppriment la réponse immunitaire peuvent également être proposés aux patients et patientes. Cependant, s’ils peuvent diminuer l’inflammation, ils réduisent également les capacités de l’organisme à se défendre face aux agressions extérieures. La recherche offre tout de même l’espoir de nouveaux traitements dans le futur, notamment des traitements basés sur des thérapies cellulaires ou en lien avec le microbiote.

Les maladies auto-immunes forment donc un large groupe de maladies qui, si elles ont en commun de découler d’un dysfonctionnement immunitaire, diffèrent les unes des autres dans leurs manifestations. Les traitements, à l’heure actuelle, permettent principalement de diminuer les symptômes sans supprimer la maladie. De nombreuses questions restent à l’étude concernant les maladies auto-immunes, pour comprendre notamment comment et pourquoi elles apparaissent, mais aussi comment mieux les prendre en charge.

Articles précédents

Clemenceau et les Brigades du Tigre

Article suivant

L’article 49.3, qu’est ce que c’est vraiment ? 

Laisser un commentaire
Plus d'articles