Les papillons dans le ventre, les mains moites ou bien le cœur qui bat la chamade… Si ces sensations ne vous sont pas inconnues alors vous avez déjà sans doute été amoureux. Mais saviez-vous que le chef d’orchestre à l’origine de ces sensations n’est pas le cœur mais bien le cerveau ?
Les hormones de l’amour : un savoureux cocktail
Lorsque vous tombez amoureux votre cerveau libère de nombreux neurotransmetteurs aussi appelés messagers chimiques qui vont permettre de transmettre des informations entre des cellules nerveuses. Ce cocktail de molécules contient entre autres la dopamine qui provoque une sensation d’euphorie et de désir, la sérotonine liée à l’humeur ou bien encore l’ocytocine souvent appelée « l’hormone de l’amour » qui renforce les liens émotionnels entre les partenaires permettant la création de l’attachement, ainsi que d’un sentiment de confiance au sein d’une relation.
Mais alors d’où viennent les papillons et le cœur qui bat la chamade ? Le responsable mis en cause est ici un autre neurotransmetteur appelé l’adrénaline souvent impliquée dans la réponse au stress. L’augmentation de ce messager sera alors liée à ces sensations bien spécifiques. La libération des hormones sexuelles telles la testostérone ou bien l’œstrogène sera quant à elle responsable de l’augmentation du désir sexuel.
Le chef d’orchestre : le cerveau
Lorsqu’une personne tombe amoureuse, plusieurs zones du cerveau sont modulées en réponse à cet état émotionnel. Certaines régions du cerveau « s’activent » comme le noyau accumbens, associé au circuit de la récompense donc fortement impliqué dans la sensation du plaisir liée au sentiment amoureux ou bien encore une autre zone appelée l’aire tegmentale ventrale (ATV) dont la stimulation est responsable de la motivation et la dépendance.
De manière tout à fait surprenante certaines fonctions cérébrales peuvent sembler moins actives en raison de la prédominance de l’activité dans des zones liées à l’amour et aux émotions. C’est le cas du cortex préfrontal qui héberge la pensée critique. En ce sens, l’amour le rend moins actif et donc ne voit plus les défauts de la personne que l’on aime.
Alors au final est ce que le sentiment amoureux se résume simplement à l’action des zones spécifiques du cerveau et à un cocktail d’hormones modulant nos émotions ? Et bien non, rassurez-vous car malgré l’existence de ces phénomènes biologiques il ne faut pas oublier que l’amour est un sentiment complexe qui mélange à la fois des phénomènes physiologiques mais également psychologiques et sociaux. L’amour reste donc un sentiment unique et complexe perpétuant ainsi l’un des aspects les plus mystérieux de l’expérience humaine.
