La Suisse est un petit pays situé en Europe centrale. Elle partage ses frontières avec cinq pays (France, Allemagne, Italie, Autriche et Liechtenstein). Elle est considérée comme un carrefour géopolitique important en Europe et est notamment connue pour sa neutralité lors de tout conflit.
La naissance de la neutralité suisse
À la chute de l’Empire napoléonien en 1815, les 22 cantons signent un Pacte Fédéral qui concrétise la création de la Suisse. Les frontières ne vont plus évoluer jusqu’à nos jours. Par la même occasion, la Suisse signe un Accord de neutralité perpétuelle avec le reste des pays d’Europe. Elle déclare ainsi l’inviolabilité de son territoire.
C’est pour cette raison que la Suisse ne fait pas partie d’organisations internationales comme l’OTAN (Organisation Trans-Atlantique Nord) ou l’Union Européenne. Ce statut particulier lui permet d’accueillir plusieurs organisations mondiales comme la Croix-Rouge.
La neutralité suisse menacée lors de la deuxième guerre mondiale
La Suisse est restée à l’écart de tout conflit militaire, même pendant les deux guerres mondiales. C’est assez surprenant, compte tenu de la localisation géographique du pays ! Cependant, elle s’est préparée à la guerre en 1939 en décrétant la mobilisation générale puis en renforçant ses frontières avec l’Allemagne et, neutralité oblige, avec la France. La Suisse a également échappé à l’opération Tannenbaum de l’Allemagne qui prévoyait l’invasion du pays.
Pour conserver sa neutralité, la Suisse a également décidé de se protéger en augmentant sa production agricole pour devenir autosuffisante. Elle a aussi construit des abris dans les montagnes pouvant contenir toute sa population.

Un pays préparé à la guerre
Bien que la Suisse soit “super-neutre”, une culture de la guerre persiste depuis le XVIe siècle notamment avec les mercenaires. Il s’agit de soldats suisses recrutés par les autres pays européens lors de leurs propres conflits. D’ailleurs, une légion de mercenaires suisses protège le Vatican.
De plus, un service militaire de 10 mois est toujours obligatoire en Suisse. Les jeunes hommes conservent même leur fusil à la fin de l’engagement pour pouvoir se mobiliser très rapidement en cas d’invasion. Ainsi, la Suisse occupe la troisième place du classement du nombre d’armes par habitant (environ 1 arme pour 2 habitants). Encore plus invraisemblable, le gouvernement suisse a truffé les ponts, chemins de fer et routes suisses d’explosifs au cas où le pays subit une attaque extérieure.
Ainsi, la Suisse est un pays historiquement neutre depuis sa création. Cependant, c’est aussi l’un des pays les mieux préparés à la guerre et qui redoutent le plus l’invasion de son territoire.