La reproduction chez les plantes est essentielle pour qu’elles puissent proliférer et dans certains cas produire des fruits. Les modes de reproduction chez les végétaux sont cependant très variés. Ils ne se déroulent pas de la même façon chez une plante à fleurs que chez une algue, une fougère ou une mousse. Même au sein d’un même groupe, les plantes disposent souvent de plusieurs possibilités. Découvrons cet aspect fascinant du monde végétal ensemble !
La reproduction sexuée : l’exemple courant des plantes à fleurs
La reproduction sexuée nécessite de faire entrer en jeu des organes reproducteurs mâles et des organes reproducteurs femelles. Ce qui est particulier chez les végétaux, c’est que ces organes peuvent être portés par deux plantes différentes de la même espèce, mais peuvent aussi être parfois portés par la même plante. Dans le premier cas on parle d’espèces dioïques et dans le deuxième cas d’espèces monoïques. Dans ces cas, il existe tout de même généralement des fleurs mâles et des fleurs femelles. Lorsqu’une plante porte des fleurs à la fois mâle et femelle, ces fleurs sont alors hermaphrodites.
Chez les plantes à fleurs, les organes reproducteurs mâles sont les étamines, tandis que les organes femelles sont les pistils. Pour qu’une fécondation ait lieu, le pollen produit par les étamines doit entrer en contact avec le pistil, qui contient des ovules, de la même fleur ou d’une autre fleur. La pollinisation du pollen d’une fleur vers le pistil de la même fleur est nommé l’autogamie. Si des fleurs différentes sont impliquées, on appelle ce phénomène l’allogamie.

Grâce à leurs couleurs, leurs odeurs, le nectar qu’elles produisent, les fleurs attirent les insectes. Ce sont eux qui sont majoritairement responsables du transfert du pollen vers les pistils. D’autres animaux, ou simplement le vent, peuvent aussi jouer ce rôle dans une moindre mesure. Lorsque le grain de pollen entre en contact avec l’ovule, ce dernier se transforme en graine, enveloppée d’un fruit. Cette graine pourra plus tard être dispersée, germer et donner naissance à une nouvelle plante. La plupart du temps, les plantes à fleurs se reproduisent entre plantes différentes. La et ou les plantes qui sont issues de cette reproduction naissent alors avec le patrimoine génétique combiné de leurs deux parents.
La reproduction sexuée sans fleurs : l’exemple singulier des fougères
Le paragraphe précédant concernait les plantes à fleurs, les plantes les plus répandues sur notre planète. Néanmoins, d’autres plantes comme les algues, les mousses ou les fougères ne se reproduisent pas de la même façon. Prenons ici l’exemple des fougères pour explorer un autre mode de reproduction sexuée !

Ces plantes gracieuses occupant souvent les sous-bois ne produisent pas de fleurs. À la place, elles disposent de petits organes reproducteurs sous leurs feuilles, les sporanges. Ces secs renferment des spores qui à maturité sont libérées et disséminées par le vent. Ces spores germent alors et forment ce que l’on appelle un prothalle. Ce prothalle est hermaphrodite. Il produit un archégone, l’organe femelle et une anthéridie, l’organe mâle. L’archégone contient l’oosphère, l’œuf, et l’archégone des antérozoïdes. C’est l’eau qui se charge de porter les antérozoïdes jusqu’à une oosphère pour la féconder. De là, une nouvelle fougère peut naître.
Les mousses ont un mode de reproduction assez comparable à celui des fougères, se basant aussi sur la production de spores. Et en parlant de fougères, le saviez-vous ; l’une d’elles porte le nom de Lady Gaga ?
La reproduction asexuée : l’exemple de la pomme de terre
Les plantes disposent d’un autre moyen pour se reproduire, sans faire appel à leurs organes mâles et femelles : la reproduction asexuée, ou multiplication végétative. Ce mode de reproduction permet de s’affranchir de la production de graine, mais il n’engendre que des clones.
Ce mode de reproduction peut se faire à partir des parties de la plante non spécialisées comme les tiges ou les feuilles, ou bien à partir de parties spécialisées comme les bulbes, les tubercules, les rhizomes ou les stolons. Prenons cette fois l’exemple de la pomme de terre ! Cette dernière crée des stolons souterrains, sur lesquelles se développent des tubercules.

Ce sont eux que nous mangeons, et qui constituent en fait une réserve d’amidon pour la future plante. Ils peuvent germer et permettre la croissance de nouvelles tiges et feuilles. Cette plante naissante développera alors son propre système racinaire, avec de nouveaux stolons et tubercules. Il n’y a alors plus qu’à les récolter et les déguster (en hachis par exemple !).
Ce type de multiplication présente l’avantage d’être rapide. Si les clones sont bien adaptés à leur environnement, ils peuvent vite se propager sur une zone étendue. Néanmoins, étant tous identiques, ils risquent d’être décimés si une maladie ou des conditions environnementales moins propices apparaissent.
Quand l’humain intervient
Obtenir de nouvelles plantes à partir d’un plant de base est possible aussi via des moyens artificiels. Deux d’entre eux sont le bouturage et le marcottage.
Le bouturage consiste à prélever une partie de la plante (racine, feuille, tige…) et à faire pousser une nouvelle plante à partir de celle-ci. Cette technique est très facile à appliquer sur certaines plantes comme la menthe par exemple.

Pour cette dernière, il suffit de couper une tige avec quelques feuilles et de la laisser tremper dans l’eau jusqu’à l’apparition de racines, puis de la planter. Néanmoins, si certaines plantes réagissent très bien au bouturage, d’autres sont beaucoup plus compliquées à multiplier ainsi. La majorité des arbres par exemple nécessite une attention particulière pour le bouturage, avec pour certaines espèces l’utilisation obligatoire d’hormones de croissance.
Le marcottage est une autre méthode, qui consiste simplement à planter une tige ou une branche d’une plante mère dans le sol, en la laissant reliée à cette dernière. Lorsque la nouvelle plante s’est suffisamment développée, il est possible de couper le lien entre celle-ci et sa plante mère. C’est une technique couramment utilisée sur la vigne.
Ces deux méthodes s’appuient sur les capacités de reproduction asexuée des plantes et produisent donc là aussi des clones de la plante mère. Elles sont fréquemment exploitées par les humains, mais peuvent aussi se produire naturellement.
Les plantes disposent de moyens variés pour assurer leur propagation. La reproduction sexuée nécessite des plantes ou des fleurs de sexes différents et la production de graines, mais favorise la diversité génétique. La reproduction asexuée quant à elle contourne ces nécessités, mais ne donne naissance qu’à des clones. Enfin, l’humain peut intervenir pour multiplier des plantes de façon artificielle.